Persistance similaire sur 15 mois de l’ustékinumab (UST) et des anti-TNF chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique (RP) : étude PsABio multicentrique en vraie vie - 30/11/20
Résumé |
Introduction |
Dans le RP, de nombreux traitement sont disponibles mais les données sur la persistance des traitements sont limitées. Nous présentons les résultats d’une analyse comparative de la persistance à 15 mois de l’ustekinumab (UST) et des anti-TNF.
Patients et méthodes |
PsABio est une étude observationnelle prospective, multipays menée chez des patients (pts) atteints de RP traités par UST ou un anti-TNF en 1re, 2e ou 3e ligne [GL1] [CB2]. La persistance du traitement (jusqu’à 15 mois de suivi) a été définie comme la période entre le début du traitement et l’arrêt du traitement, ou la fin de la période de suivi. La persistance a été analysée par des courbes de survie (Kaplan–Meier) et comparée par régression de Cox, après ajustement par score de propension (SP) tenant compte des différences à l’inclusion : âge, sexe, ligne de traitement par bDMARD, IMC, indice d’activité clinique du rhumatisme psoriasique [cDAPSA], impact du RP [PsAID-12], dépistage de fibromyalgie [FiRST], traitements concomitants par MTX, AINS et glucocorticoïdes, comorbidités cardiovasculaires/métaboliques, dactylite, enthésite et surface corporelle atteinte [SCA]. De plus, 2 analyses spécifiques ont porté sur l’utilisation concomitante de MTX et l’étendue de l’atteinte cutanée (< 3 %, 3–10 % et>10 %).
Résultats |
Sur 438 et 455 pts ayant commencé un traitement par UST ou par anti-TNF, 121 (28 %) et 134 (29 %) respectivement ont arrêté ou changé leur traitement avant 15 mois, avec des différences observées selon la ligne de traitement (Fig. 1). Les raisons d’arrêt étaient la tolérance chez 12 % (UST) et 28 % (anti-TNF) des pts, et l’efficacité (articulations, ongles ou peau) chez 77 % (UST) et 69 % (anti-TNF) des pts. La durée moyenne sous traitement était de 397 jours pour les pts sous UST et de 385 jours pour les pts sous anti-TNF (1re ligne 410/397 jours, 2e ligne 390/382 jours, 3e ligne 381/338 jours). En analyse brute non ajustée, la persistance était semblable pour tous les médicaments et lignes de traitement, à l’exception des anti-TNF en 3e ligne. L’analyse de Cox ajustée en fonction du SP n’a révélé aucune différence statistiquement significative entre la persistance de l’UST et celle des anti-TNF; hazard ratio (HR ; IC à 95 %) pour l’arrêt/le changement de bDMARD (UST vs anti-TNF) était de 0,82 (0,60, 1,13). Dans les modèles, l’administration en monothérapie du bDMARD et une atteinte cutanée importante (SCA>10 %) étaient associées à une persistance accrue de l’UST (HR : 0,61 [0,42, 0,90] et 0,41 [0,19, 0,89] respectivement).
Conclusion |
Dans cette importante cohorte de patients atteints de RP traités par bDMARD suivis en vraie vie, la persistance était comparable sous UST et sous anti-TNF. En cas d’administration en monothérapie, d’atteinte cutanée plus étendue ou d’utilisation en 3e ligne, la persistance de l’UST apparaissait supérieure à celle des anti-TNF.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 87 - N° S1
P. A164-A165 - décembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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